Étant donné que les régimes 401(k), 403(b) et IRA sont couverts par la convention fiscale, les fonds peuvent rester dans les régimes aux États-Unis et continuer d’augmenter l’impôt différé aux États-Unis et au Canada jusqu’à ce que les distributions minimales requises commencent à être versées à 73 ans. Toutefois, comme les régimes 401(k) et 403(b) sont administrés par un employeur, il peut être difficile pour les titulaires de régimes d’influencer ou de diriger les placements détenus dans le régime 401(k) ou 403(b). Un compte IRA permet aux titulaires de compte d’effectuer des placements directs dans le compte, mais de nombreux conseillers en investissement américains ne peuvent pas accepter des instructions de négociation de clients qui ne sont pas des résidents américains, ou ouvrir et tenir des comptes pour des clients qui ne sont pas des résidents américains.
Si vous ne souhaitez pas maintenir le régime aux États-Unis, vous avez la possibilité de le liquider aux États-Unis et de transférer les fonds au Canada. Lorsque vous liquidez le régime aux États-Unis, les retraits du régime seront assujettis à des retenues d’impôt aux États-Unis (jusqu’à 30 % pour les citoyens non américains et les détenteurs d’une carte verte) et à une pénalité pour retrait anticipé si vous avez moins de 59 ans et demi. Le retrait du régime serait également inclus dans votre revenu canadien et imposé à des taux d’imposition progressifs canadiens. Les retenues d’impôt aux États-Unis et la pénalité pour retrait anticipé pourraient être déduites à titre de crédit pour impôt étranger au Canada afin de réduire le risque de double imposition.
Si vous avez déménagé au Canada, vous pourriez ne pas être à l’aise de laisser vos fonds de retraite aux États-Unis ou avoir de la difficulté à trouver un conseiller aux États-Unis pour gérer votre régime de retraite. De plus, vous ne voudrez peut-être pas liquider le régime aux États-Unis en raison des incidences fiscales au Canada et aux États-Unis, comme il est décrit ci-dessus. Si cela vous semble approprié, une option pourrait être de transférer le compte de retraite américain dans un REER au Canada. Toutefois, certaines conditions s’appliquent.
- Les Canadiens qui ont un régime de retraite américain, comme un compte IRA ou 401(k)/403(b), peuvent être en mesure de transférer ces régimes dans un REER canadien sans utiliser leurs droits de cotisation actuels. Pour qu’un retrait d’un régime de retraite américain soit admissible à un transfert indirect dans un REER, les conditions suivantes doivent être respectées :
- Le transfert au REER doit être effectué au plus tard le 31 décembre de l’année civile au cours de laquelle vous atteignez 71 ans;
- Le retrait du régime doit être un montant forfaitaire et non périodique;
- Le retrait d’un régime 401(k) ou 403(b) doit être lié à des services que vous avez rendus pendant que vous étiez un non-résident du Canada (c.-à-d. que vous n’auriez pas pu maintenir votre résidence fiscale au Canada tout en cotisant au régime).
- Dans le cas d’un retrait d’un compte d’épargne-retraite individuel, les montants que vous avez cotisés, et non votre employeur, peuvent être admissibles à un transfert au REER et l’exigence selon laquelle vous étiez un non-résident au moment où les cotisations ont été versées ne s’applique pas;
- Les fonds retirés doivent être déposés dans votre REER (et non dans un REER de conjoint) au cours de l’année du retrait ou dans les 60 jours suivants la fin de l’année au cours de laquelle le retrait est effectué et désignés comme un transfert à l’annexe 7 de votre déclaration de revenus.
- Aux États-Unis, le retrait est assujetti à des retenues d’impôt. De plus, une pénalité de 10 % peut s’appliquer en cas de retrait anticipé avant l’âge de 59 ans et demi. Le retrait complet serait inclus dans le revenu imposable aux fins du Canada et une déduction compensatoire est effectuée pour le transfert de REER, ce qui signifie que l’inclusion dans le revenu net devrait être nulle. L’impôt américain et la pénalité pour retrait anticipé (le cas échéant) peuvent être déduits du rendement canadien à titre de crédit pour impôt étranger.