Aperçu mensuel du portefeuille

Publié le mars 20, 2025

Gardez l’objectif de votre portefeuille à l’esprit lorsque les marchés perdent de leur attrait

Ce que vous devez savoir

  • Les actions canadiennes et américaines ont perdu du lustre en raison des préoccupations liées à la croissance et aux tarifs douaniers, mais les obligations et les actions étrangères ont brillé, ce qui a aidé à compenser l’incidence du ralentissement des marchés canadiens et américains sur les portefeuilles bien diversifiés.
  • En période de volatilité, il est important de garder à l’esprit que ce qui fait la solidité d’un portefeuille, c’est sa conception, et nous sommes d’avis qu’une approche diversifiée sur le plan géographique, sectoriel, du style et des types d’obligations sera nécessaire en 2025.
  • Nous continuons de recommander une surpondération des placements en actions, mais nous avons modifié notre sous-pondération qui sert de contrepoids pour y inclure deux catégories d’obligations de catégorie investissement.
  • Nous continuons également de recommander une surpondération des actions américaines, mais nous en avons réduit l’ampleur, et nous recommandons une réaffectation vers les actions canadiennes à grande capitalisation et les actions étrangères à petite et à moyenne capitalisation, ce qui ramène ces dernières à un niveau neutre.
  • Nous avons récemment modifié nos lignes directrices pour les actions afin de tenir compte de la surpondération des services financiers et des soins de santé.

Conseils pour les portefeuilles

La solidité de votre portefeuille réside dans sa conception. Le fait de conserver un portefeuille bien diversifié qui correspond à vos objectifs peut vous aider à profiter de placements plus performants à mesure que les meneurs changent, tout en vous permettant de garder le cap.

 Ce graphique montre les performances des marchés d'actions et de titres à revenu fixe au cours du mois et de l'année précédents.
Source: Morningstar, 28 février 2025. Les actions canadiennes à grande capitalisation sont représentées par l’indice composé S&P/TSX. Les actions américaines à grande capitalisation sont représentées par l’indice S&P 500. Les actions internationales à grande capitalisation sont représentées par l’indice MSCI EAEO. Les actions canadiennes à moyenne capitalisation sont représentées par l’indice complémentaire S&P/TSX. Les actions américaines à petite ou moyenne capitalisation sont représentées par l’indice Russell 2500. Les actions étrangères à petite ou moyenne capitalisation sont représentées par l’indice MSCI EAEO petites et moyennes capitalisations. Les actions des marchés émergents sont représentées par l’indice MSCI Marchés émergents. Les obligations canadiennes de catégorie investissement sont représentées par l’indice Bloomberg Canada Aggregate. Les obligations internationales sont représentées par l’indice Bloomberg Global Aggregate (couvert). Les obligations internationales à rendement élevé sont représentées par l’indice Bloomberg Global High Yield. Les espèces sont représentées par l’indice des bons du Trésor à 91 jours FTSE TMX Canada. Les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs. Les indices boursiers ne sont pas gérés et il est impossible d’y investir directement. Ils ne visent pas à rendre compte du rendement d’un placement réel.

Où en sommes-nous?

Les actions canadiennes et américaines, et les actions de sociétés technologiques à mégacapitalisation, en particulier, ont quelque peu perdu de leur superbe dans un contexte miné par des préoccupations autour de la croissance et des droits de douane. Les actions de sociétés technologiques à mégacapitalisation ont fortement attiré l’attention au cours des deux dernières années, et pour cause. En 2024, les perspectives de croissance de l’intelligence artificielle (IA) et les bénéfices qu’elles ont générés ont produit des rendements de 30 % à 40 % dans les secteurs des technologies, de la consommation discrétionnaire et des services de communication. Étant donné que ces trois secteurs représentent plus de la moitié du marché boursier américain à grande capitalisation, leur très bon rendement a permis aux actions américaines de profiter d’une progression relativement régulière.

Toutefois, plus récemment, les sociétés technologiques à mégacapitalisation ont perdu la faveur des investisseurs, inquiets par rapport à ces valorisations élevées et doutant de la capacité des sociétés à réaliser une croissance importante des bénéfices dans un contexte de concurrence croissante. Les trois secteurs en question ont cédé 6 % en moyenne en février, et deux d’entre eux, les technologies et la consommation discrétionnaire, ont été les seuls secteurs du marché américain des actions de sociétés à grande capitalisation à enregistrer des rendements négatifs au cours des deux premiers mois de l’année.

De façon plus générale, les préoccupations croissantes à l’égard de la croissance économique et les incertitudes entourant la politique commerciale ont continué de peser sur les marchés boursiers canadiens et américains, lesquels ont tiré de l’arrière par rapport à toutes les autres catégories d’actifs. Les catégories d’actions américaines sont celles qui ont inscrit la plus forte baisse en février, les actions américaines à petite et à moyenne capitalisation, qui ont tendance à être les plus sensibles à l’économie, accusant le plus de retard. Les actions américaines de grandes sociétés et de qualité supérieure demeurent parmi les catégories d’actif les plus performantes sur 12 mois, malgré leur récente volatilité.

La volatilité s’est poursuivie en mars, les États-Unis ayant annoncé la mise en place de nouveaux droits de douane sur les produits en provenance du Canada, du Mexique et de la Chine, et chaque pays ayant réagi différemment. Pendant les négociations entre les pays, les incertitudes entourant les droits de douane et la politique commerciale devraient être une source de volatilité à court terme, ce qui souligne l’importance de conserver une diversification appropriée.

Les marchés étrangers ont fait bonne figure, contribuant à compenser l’incidence du rendement inférieur des actions canadiennes et américaines dans les portefeuilles bien diversifiés. Alors que les marchés boursiers canadiens et américains faiblissent, les actions étrangères des marchés développés et émergents apportent de la vigueur aux portefeuilles bien diversifiés, après une année de piètre rendement.

La possibilité de politiques économiques de plus en plus favorables dans plusieurs régions, l’atténuation possible des tensions géopolitiques et les niveaux historiquement faibles des valorisations relatives ont aidé à compenser les effets des difficultés liées à la mise en place des droits de douane, ce qui a permis aux actions étrangères de prendre la tête du peloton. Les trois catégories d’actions étrangères ont inscrit des gains en février et ont progressé de 2 % à 8 % depuis le début de l’année.

Grâce à la baisse des taux obligataires, les obligations ont apporté de la stabilité. Comme cela a déjà été observé dans le passé, les obligations de qualité supérieure ont récemment évolué à l’opposé des actions canadiennes et américaines, ce qui a aidé à compenser le repli de ces marchés et à accroître la stabilité d’un portefeuille bien diversifié. Les obligations de qualité supérieure ont inscrit les meilleurs rendements en février, mais les obligations internationales à rendement élevé de qualité inférieure n’étaient pas loin derrière et ont tenu le haut du pavé au cours des 12 derniers mois. Du point de vue du rendement, les placements en quasi-espèces se sont rapprochés du creux des titres à revenu fixe sur les deux horizons.

À l’aube de 2025, la résilience de la croissance, l’intensification des préoccupations à l’égard de l’inflation et la prudence accrue de la Réserve fédérale ont entraîné une hausse des taux obligataires, fragilisant ainsi les obligations. Plus récemment, toutefois, la croissance a montré des signes de ralentissement (en particulier en raison des nouveaux droits de douane), l’inflation est demeurée contenue et plusieurs grandes banques centrales continuent de laisser entrevoir d’autres mesures d’assouplissement. Les taux d’intérêt ont donc diminué, ce qui a contribué à stimuler les rendements dans toutes les catégories obligataires.

Quelles sont nos recommandations pour la suite?

Ce qui fait la solidité d’un portefeuille, c’est sa conception, et nous sommes d’avis qu’une approche diversifiée sera nécessaire en 2025. Différents placements brilleront à différents moments. Le maintien d’un portefeuille suffisamment diversifié peut vous aider à profiter de placements plus performants, car les meneurs changent au fil du temps, ce qui vous permet d’investir en évitant les conjectures. Par ailleurs, et c’est peut-être là le plus important, le fait de diversifier votre portefeuille en fonction de vos objectifs financiers peut renforcer sa conception.

Selon nous, l’augmentation du nombre de meneurs sur les marchés boursiers devrait récompenser les investisseurs qui détiennent des portefeuilles bien équilibrés en 2025. Cette tendance se concrétise, car de nombreuses actions axées sur la valeur, cycliques et défensives surpassent les anciens chefs de file du secteur des technologies. Du côté des titres à revenu fixe, la baisse des taux d’intérêt a aidé les obligations à surpasser les liquidités, à l’inverse de certaines tendances des années précédentes. Selon nous, ces tendances devraient se poursuivre au cours des prochains trimestres.

Votre portefeuille doit être conçu en combinant des placements en actions et en obligations choisis pour cadrer au mieux avec vos objectifs de risque et de rendement. Votre conseiller en investissement peut vous aider à diversifier vos placements sur les marchés internationaux et nationaux en intégrant à votre portefeuille des actions de différentes capitalisations, de différents styles et de différents secteurs, ainsi que des obligations de diverses échéances et qualités de crédit, selon votre situation. N’oubliez pas que la diversification n’est pas garante de profit et ne protège pas nécessairement contre les pertes dans un marché baissier.

Les incertitudes au sujet de la croissance et de la politique commerciale entraîneront probablement des périodes inévitables de volatilité, mais un portefeuille suffisamment équilibré peut éviter que ces périodes ne détournent votre attention de votre objectif.

Nous recommandons de surpondérer les actions, en privilégiant les actions américaines par rapport aux obligations de qualité supérieure et aux autres actions des marchés développés, mais dans une moindre mesure. À mesure que la volatilité augmente, considérez les replis comme des occasions d’investir dans des placements de qualité à des prix plus intéressants, en visant les solides bases qui demeurent en place, en particulier au sein des actions américaines. Nous nous attendons à ce que l’économie américaine conserve sa vigueur relative, surtout par rapport aux autres marchés développés, en raison de la stabilité des marchés de l’emploi, de l’inflation maîtrisée, d’autres baisses de taux par les banques centrales, d’une possible déréglementation et de la mise en place de politiques favorables à la croissance au cours des prochains trimestres.

Le taux de croissance pourrait ralentir en raison de la politique monétaire relativement restrictive et de la possibilité d’augmenter les barrières commerciales, mais nous nous attendons toujours à un atterrissage en douceur de l’économie américaine en 2025.

Les bénéfices des sociétés semblent également en hausse, les secteurs à la traîne essayant de rattraper leur retard par rapport au secteur des technologies. Cette tendance devrait donner un coup de pouce supplémentaire aux marchés boursiers américains, même si la volatilité augmente.

Toutefois, nous croyons que les risques et les occasions sont devenus un peu plus équilibrés entre les catégories d’actif des marchés développés, surtout compte tenu de leurs valorisations relatives. Par conséquent, nous avons réduit la surpondération recommandée des actions américaines et recommandons une réaffectation dans les actions canadiennes à grande capitalisation et les actions étrangères à petite et à moyenne capitalisation, ce qui ramènera ces dernières à un niveau neutre.

De plus, du côté des titres à revenu fixe, nous croyons que les obligations internationales sont devenues de plus en plus intéressantes par rapport aux obligations canadiennes de catégorie investissement, car les banques centrales ont réduit les taux et la croissance a ralenti. Les taux des marchés obligataires internationaux sont généralement plus élevés qu’au Canada. Compte tenu de leur avantage sur le plan des taux, nous recommandons de réduire la sous-pondération des obligations internationales en réaffectant des fonds provenant d’obligations canadiennes de catégorie investissement. Nous recommandons maintenant de sous-pondérer les deux catégories d’actif d’obligations de catégorie investissement, en faveur des actions américaines à petite et à moyenne capitalisation.

En ce qui concerne la répartition des actions canadiennes et américaines, nous privilégions les secteurs des services financiers et des soins de santé. Nous avons également mis à jour nos prévisions sectorielles opportunistes afin de tenir compte de la surpondération des secteurs des services financiers et des soins de santé, étant donné que nous prévoyons un élargissement du marché au-delà des meneurs que sont les sociétés technologiques à mégacapitalisation.

Les services financiers semblent moins exposés à l’incertitude entourant les tarifs douaniers et pourraient profiter de la déréglementation aux États-Unis, en particulier dans un contexte de croissance économique favorable. L’exposition aux soins de santé offre une protection contre la faiblesse de l’économie et un potentiel de rattrapage, compte tenu des valorisations au sein du secteur. Nous avons compensé ces recommandations de surpondération par la sous-pondération du secteur des matières, en raison de l’incertitude entourant les tarifs douaniers, l’inflation et les biens de consommation de base, en partie en raison de l’incidence potentielle d’une inflation toujours élevée sur les consommateurs.

Nous sommes là pour vous aider

L’intérêt de la diversification a été évident ces derniers mois, plusieurs marchés ayant subi des fluctuations. Il peut sembler difficile de rester au courant de ces fluctuations sous l’avalanche de manchettes, mais constituer et conserver un portefeuille selon une approche diversifiée peut vous aider à éviter l’impression d’avoir manqué une occasion.

Discutez avec votre conseiller en investissement de votre portefeuille bien diversifié, une conception stratégique qui vous aidera à composer avec la volatilité des marchés et les changements de meneurs, tout en restant concentré sur ce qui compte le plus : vos objectifs financiers.

Si vous n’avez pas de conseiller en investissement, nous vous invitons à rencontrer un conseiller en investissement Edward Jones pour discuter de la façon dont nos conseils stratégiques et opportunistes en matière de répartition de l’actif peuvent vous aider à concevoir un portefeuille en fonction de vos objectifs de risque et de rendement, ce qui vous aidera à découvrir les avantages d’un portefeuille bien diversifié.

Lignes directrices en matière de répartition opportuniste de le portefeuillef

Nos conseils en matière de portefeuille opportuniste sont des conseils d'investissement opportuns fondés sur les conditions actuelles du marché et sur des perspectives à plus court terme. Nous pensons que l'intégration de ces conseils dans un portefeuille bien diversifié peut améliorer votre potentiel de rendement sans prendre de risques involontaires, ce qui contribue à aligner votre portefeuille sur vos objectifs de risque et de rendement. Nous recommandons tout d'abord d'examiner nos conseils en matière d'allocation d'actifs opportuniste afin de saisir les opportunités qui se présentent dans les différentes catégories d'actifs. Nous recommandons ensuite d'examiner les conseils opportunistes sur les secteurs d'actions et les obligations canadiennes de bonne qualité pour un positionnement plus complémentaire du portefeuille, le cas échéant.

 Strategic asset allocation guidance
Source: Edward Jones.

Lignes directrices en matière de répartition opportuniste de le portefeuillef

Nos lignes directrices en matière de répartition opportuniste de l’actif représentent nos conseils de placement opportuns en fonction des conditions actuelles du marché et des perspectives à court terme. Nous croyons que l’intégration de ces lignes directrices dans un portefeuille bien diversifié peut accroître votre potentiel de rendement sans prise de risque involontaire, ce qui vous aidera à maintenir votre portefeuille en phase avec vos objectifs de risque et de rendement. Nous recommandons d’abord de tenir compte de nos lignes directrices en matière de répartition opportuniste de l’actif afin de saisir des occasions dans toutes les catégories d’actif. Nous recommandons ensuite de tenir compte des lignes directrices sectorielles opportunistes pour les actions et des lignes directrices opportunistes pour les obligations canadiennes de catégorie investissement afin de compléter le positionnement des portefeuilles, s’il y a lieu.

 Opportunistic asset allocation guidance
Source: Edward Jones.
 Ce graphique montre les orientations sectorielles pour les secteurs suivants : services de communication, consommation discrétionnaire, consommation de base, énergie, services financiers, soins de santé, industrie, matériaux, immobilier, technologie et se
Source: Edward Jones
 Ce graphique montre les orientations des obligations canadiennes de qualité pour le risque de taux d'intérêt (duration) et le risque de crédit
Source: Edward Jones

Tom Larm, CFA®, CFP®

Tom Larm est stratège de portefeuille au sein de l’équipe des stratégies de placement. Il est responsable de l’élaboration de conseils et de lignes directrices en matière de construction de portefeuille, de répartition de l’actif et de rendement des placements afin d’aider les clients à atteindre leurs objectifs financiers à long terme.

M. Larm a obtenu un baccalauréat en finance avec grande distinction de l’Université d’État du Missouri, Il est titulaire d’un MBA de l’Université St. Louis et détient les titres professionnels de CFA et de CFP. Il est membre de la CFA Society of St. Louis.

Renseignements importants

Le rendement passé des marchés n’est pas garant du rendement futur.

La diversification n’est pas garante de profit et ne protège pas nécessairement contre les pertes dans un marché baissier.

Les placements en actions comportent des risques. La valeur de vos actions fluctuera et vous pourriez subir des pertes en capital. Les actions à petite et moyenne capitalisation ont tendance à être plus volatiles que celles de sociétés à grande capitalisation. Les placements sur les marchés internationaux et émergents comportent des risques spécifiques, notamment ceux liés aux fluctuations de change et à l’actualité politique et économique à l’étranger.

Avant d’investir dans des obligations, vous devez comprendre les risques qui y sont liés, notamment le risque de crédit et le risque de marché. Tout placement en obligations est également assujetti à un risque de taux d’intérêt : si les taux d’intérêt montent, les cours obligataires peuvent baisser et l’investisseur peut subir une perte en capital si le titre est vendu avant la date d’échéance.

Les points de vue exprimés le sont à des fins d’information générale seulement et ne doivent pas être interprétés comme des conseils en placement spécifiques. Les investisseurs sont invités à prendre des décisions de placement fondées sur leurs objectifs de placement et leur situation financière spécifiques.

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