Bonjour à tous et bienvenue à la première édition de Horizons des marchés de 2025.
Les deux derniers mois ont certainement été mouvementés, mais, malgré une volatilité et une incertitude certaines, les marchés se sont bien comportés, les indices TSX et S&P 500 ayant tous deux progressé de plus de 4 % à la mi-février.
Sous la surface, nous avons remarqué des signes d’élargissement des meneurs du marché, au-delà des titres technologiques américains à mégacapitalisation.
Nous croyons que les rendements positifs des marchés que nous avons observés jusqu’à présent en 2025 témoignent d’une économie qui demeure résiliente et qui montre des signes d’élan. L’incertitude entourant les droits de douane est une menace qui continue de planer et pourrait être une source de volatilité, d’inflation et de croissance économique plus faible que prévu.
Toutefois, à moins d’une récession ou de hausses de taux par les banques centrales – ni l’une ni l’autre ne se dessine à l’horizon –, nous continuons d’estimer que les replis du marché représentent des occasions de diversification, de rééquilibrage et d’ajout de placements de qualité.
Examinons d’abord le marché boursier canadien. Le TSX a progressé de plus de 4 % sur l’année, entraîné par des secteurs cycliques comme les technologies, les matières et les produits industriels, qui se portent bien lorsque l’économie canadienne croît.
De même, aux États-Unis, l’indice S&P 500 avait pris environ 4 % au 13 février, et le nombre de meneurs sectoriels a grimpé. Les secteurs des technologies et de la consommation discrétionnaire ont tiré de l’arrière depuis le début de l’année, après avoir été parmi les plus performants en 2024, certains titres technologiques américains à mégacapitalisation ayant inscrit des rendements inférieurs. Nous croyons que ce thème de diversification et de plus grand nombre de meneurs se poursuivra au cours de la prochaine année.
Sur le marché obligataire, les taux ont diminué en raison des préoccupations à l’égard des droits de douane et des mesures d’assouplissement plus énergiques de la Banque du Canada. La Banque du Canada a abaissé son taux directeur de 2 % par rapport à juin 2024, comparativement à la Réserve fédérale, qui a retranché 1 % au sien. Par conséquent, le taux des obligations du Trésor américain à 10 ans est supérieur de plus de 1,30 % au taux des obligations du Canada à 10 ans.
Les taux des obligations du Trésor américain ont fléchi par rapport à leurs sommets, mais demeurent élevés par rapport aux données historiques récentes, car l’inflation demeure persistante et supérieure à la cible de 2 % de la Réserve fédérale.
Compte tenu de l’incertitude entourant l’inflation et les droits de douane, les taux obligataires canadiens ont diminué en raison de l’attente d’autres réductions de taux par la Banque du Canada pour soutenir l’économie. Aux États-Unis, les taux obligataires ont grimpé, car les tarifs sont perçus comme inflationnistes et les marchés ont pris en compte un moins grand nombre de réductions du taux directeur par la Réserve fédérale.
Des taux plus élevés se traduisent généralement par une baisse des cours obligataires, mais pour les épargnants, les investisseurs à long terme et ceux qui approchent de la retraite, des taux obligataires élevés peuvent procurer une bonne source de revenus. Nous continuons de repérer des occasions sur le marché américain des titres de catégorie investissement afin de prolonger la duration, d’investir dans des obligations de grande qualité et de tirer parti des taux obligataires américains élevés.
Après deux ans de rendements supérieurs à 10 % au Canada et sur les marchés boursiers américains, qu’est-ce qui stimule les rendements positifs continus cette année? À notre avis, le contexte fondamental demeure favorable, ce qui sous-tend ce marché haussier.
Les bénéfices des sociétés continuent d’être au rendez-vous : Nous prévoyons également une croissance de plus de 10 % cette année, grâce à l’apport des segments de la croissance et de la valeur, ce qui devrait soutenir les rendements boursiers.
Le marché de l’emploi a été une source constante de vigueur pour l’économie américaine. Il ne faut pas oublier que lorsque les ménages ont confiance en leur emploi et dans le marché de l’emploi en général, ils sont plus enclins à consommer.
Le taux de chômage aux États-Unis demeure à 4 %, bien en deçà de la moyenne à long terme de 5,7 %, et la croissance des salaires, bien qu’elle soit élevée à environ 4 %, continue de surpasser le taux d’inflation. Cette situation signifie que les employés rapportent des salaires réels positifs, ce qui est également bon pour les ménages et les consommateurs.
Je vais maintenant céder la parole à Julie Petrera.
Merci, Mona.
La politique tarifaire et commerciale est peut-être la principale source d’incertitude pour les marchés et de risque pour la croissance économique. Une escalade des droits de douane visant une ou plusieurs économies non seulement pèserait sur la consommation et la confiance des marchés, mais pourrait aussi faire grimper les prix et exercer des pressions à la baisse sur la croissance économique.
La Banque du Canada s’attend à une réduction de 2,5 % du PIB si les États-Unis imposent un tarif de 25 % sur les biens canadiens. Cette mesure entraînerait probablement une légère récession au Canada.
Toutefois, nous remarquons certains facteurs atténuants en ce qui a trait aux droits de douane et au commerce. Nous en présenterons trois aujourd’hui :
- Tout d’abord, la possibilité que les droits de douane américains puissent être plus ciblés. Plutôt que d’imposer des tarifs généraux de 25 % sur tous les biens importés, les États-Unis pourraient adopter une approche plus ciblée, comme dans le cas du tarif de 10 % proposé sur l’énergie.
- Ensuite, le repli du dollar canadien. Le dollar canadien a lâché 5 % depuis octobre, atteignant un creux de 68,7 cents américains en raison des menaces tarifaires. Si les droits de douane de 25 % sont imposés de façon générale, le dollar canadien pourrait encore se replier, ce qui contribuerait à compenser en partie leur incidence potentielle.
- Enfin, le potentiel des mesures de relance budgétaire. Le gouvernement canadien actuel a déjà fait allusion au fait que des mesures de relance pourraient être offertes aux secteurs touchés de l’économie ainsi qu’aux consommateurs pour les aider à résister aux répercussions des droits de douane.
Ainsi, même si la prévision de la Banque du Canada d’une réduction de 2,5 % du PIB est peut-être envisageable, il est également plausible que nous ne ressentions pas les pleines répercussions en raison de ces facteurs atténuants.
Dans l’ensemble, après deux années consécutives de solides gains sur les marchés boursiers et de faible volatilité, nous nous attendons à un ralentissement des rendements et à une volatilité accrue. Toutefois, nous observons toujours une croissance positive de l’économie et des bénéfices.
Et même si l’incertitude demeure quant aux droits de douane et aux échanges commerciaux, nous ne croyons pas qu’ils feront sombrer l’économie dans une récession prolongée. Par conséquent, nous croyons que les investisseurs peuvent profiter de ces replis du marché comme des occasions de diversification, de rééquilibrage et d’ajout de placements de qualité à de meilleurs prix sur les marchés boursiers et obligataires.
Selon nous, la diversification sera un thème clé au cours de la prochaine année. En répartissant votre portefeuille dans diverses catégories d’actif, vous pouvez éviter une exposition trop importante à celles qui pourraient être à la traîne, tout en tirant parti d’autres qui pourraient briller.
Si vous êtes préoccupé par l’incidence des droits de douane sur les dépenses personnelles de votre ménage ou si vous travaillez dans un secteur qui, selon vous, pourrait être touché – communiquez avec votre conseiller Edward Jones pour vous assurer que vous avez tenu compte des hausses de prix dans votre budget et que votre fonds d’urgence tient compte de tout risque d’interruption de travail.
De plus, si la perspective de la volatilité des marchés vous tient éveillé la nuit, discutez avec votre conseiller pour examiner votre tolérance au risque afin de vous assurer que votre stratégie de placement reflète adéquatement votre degré de tolérance au risque. Une tolérance au risque adéquatement précisée est conçue pour équilibrer votre capacité et votre volonté à prendre des risques tout en vous aidant à obtenir un taux de rendement suffisamment élevé pour atteindre tous vos objectifs financiers.
Sur ce, je vous remercie, et nous nous reverrons lors de la prochaine vidéo Horizons des marchés.