Aperçu mensuel du portefeuille

Publié le octobre 7, 2024

Positionnement du portefeuille après les élections

Ce que vous devez savoir

  • Les marchés boursiers nord-américains ont clôturé le mois d’octobre en hausse, les actions américaines ayant été les plus performantes. Toutefois, la dépréciation du dollar canadien a masqué la faiblesse sous-jacente du rendement des actions américaines.
  • Compte tenu de la fin des élections présidentielles américaines et des données récentes qui semblent indiquer que l’économie américaine demeure solide, nous pensons que les occasions sont plus intéressantes pour les actions américaines que pour les titres à revenu fixe et les actions étrangères. Nous vous recommandons également de privilégier les actions américaines à grande capitalisation par rapport aux actions canadiennes à grande capitalisation.
  • La croissance économique vigoureuse et le rebond potentiel du secteur manufacturier pourraient soutenir le secteur des produits industriels. Songez à surpondérer les produits industriels tout en sous-pondérant les matières dans le cadre d’un portefeuille d’actions bien diversifié.
  • Comme les banques centrales assouplissent leur politique monétaire, le taux de rendement des liquidités devrait continuer à baisser dans les mois à venir. Envisagez de réduire vos positions de liquidités surpondérées et d’ajouter des obligations à moyen et long terme.

Conseils pour les portefeuilles

La trajectoire des économies et des marchés canadiens et américains ne change pas en fonction des résultats des élections américaines et votre stratégie de placement ne le devrait pas non plus. Certes, les marchés ont jusqu’à présent bien réagi à l’issue des élections, mais nous considérons toute volatilité qui pourrait survenir dans les semaines à venir comme une occasion intéressante pour investir dans des placements de qualité, qui correspondent à vos objectifs à long terme.

 Ce graphique montre les performances des marchés d'actions et de titres à revenu fixe au cours du mois et de l'année précédents.
Source: Morningstar, 31 octobre 2024. Les actions américaines à grande capitalisation sont représentées par l’indice S&P 500 (RT). Les actions internationales à grande capitalisation sont représentées par l’indice MSCI EAEO (RN). Les actions américaines à moyenne capitalisation sont représentées par l’indice Russell moyennes capitalisations (RT). Les actions américaines à petite capitalisation sont représentées par l’indice Russell 2000 (RT). Les actions internationales à petite ou moyenne capitalisation sont représentées par l’indice MSCI EAEO petites et moyennes capitalisations (RN). Les actions des marchés émergents sont représentées par l’indice MSCI Marchés émergents (RN). Les obligations américaines de catégorie investissement sont représentées par l’indice Bloomberg U.S. Aggregate (RT). Les obligations américaines à rendement élevé sont représentées par l’indice Bloomberg U.S. HY 2% Issuer Cap (RT). Les obligations internationales sont représentées par l’indice Bloomberg Global Aggregate hors É.-U. (RT, couvert). Les titres de créance des marchés émergents sont représentés par l’indice Bloomberg Emerging Market Aggregate. Les liquidités sont représentées par l’indice Bloomberg US Treasury Bellwethers 3Mon (RT) . Les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs. Les indices boursiers ne sont pas gérés et il est impossible d’y investir directement. Ils ne visent pas à rendre compte du rendement d’un placement réel.

Où en sommes-nous?

Malgré l’incertitude qui règne sur les marchés, le moteur de la croissance économique américaine continue de tourner. Après de brèves craintes à l’égard de la croissance au début d’août et de septembre, les données récentes donnent à penser que l’économie américaine demeure en position de force. Au troisième trimestre, le PIB réel a progressé à un solide taux annualisé de 2,8 %, tandis que les récentes données sur le marché de l’emploi laissent entrevoir des conditions plus calmes, mais toujours saines. La vigueur de l’activité économique a donné lieu à une forte croissance des bénéfices, les actions américaines à grande capitalisation étant en passe d’enregistrer leur cinquième trimestre consécutif de hausse des bénéfices. Au Canada, la croissance économique a tiré de l’arrière, les données mensuelles les plus récentes sur le PIB laissant croire que l’économie a fait du surplace en août.

Les actions nord-américaines ont terminé en hausse en octobre, la dépréciation du dollar canadien masquant la faiblesse sous-jacente des actions américaines. Les actions canadiennes ont dégagé d’excellents rendements en octobre, les actions canadiennes à grande capitalisation réalisant leur quatrième mois consécutif de rendements positifs. Les actions américaines ont également enregistré des rendements positifs, nos deux catégories d’actions américaines recommandées ayant progressé de plus de 2 %. Toutefois, la dépréciation du dollar canadien au cours du mois a masqué la faiblesse sous-jacente des actions américaines.

Dans un contexte où l’on s’attend à ce que la Réserve fédérale américaine (la « Fed ») continue à baisser ses taux, la forte croissance de l’économie américaine a incité les marchés à anticiper moins de réductions au cours de l’année à venir. Par ailleurs, à sa réunion d’octobre, la Banque du Canada a abaissé son taux cible de 0,5 %, car l’inflation a ralenti et la croissance économique a été anémique.

L’évolution divergente des économies américaine et canadienne, conjuguée à des attentes différentes quant au rythme des futures baisses de taux des banques centrales, a entraîné un fléchissement du dollar canadien en octobre. Si l’on exclut l’incidence des monnaies, les deux catégories d’actions américaines ont accusé un recul au cours du mois, l’incertitude entourant les élections américaines et la faiblesse des actions technologiques à mégacapitalisation au cours de la dernière semaine d’octobre ayant miné la confiance des investisseurs.

Pour ce qui est des marchés étrangers, la croissance économique décevante en Europe et le manque d’orientation des décideurs chinois à l’égard des mesures de relance futures ont pesé sur la confiance des investisseurs le mois dernier. Malgré des tendances divergentes entre les régions en octobre, il convient de souligner que chacune des catégories d’actions que nous recommandons a pris plus de 20 % au cours de l’année écoulée. La vigueur observée dans plusieurs régions a contribué à la progression des portefeuilles bien diversifiés au cours de cette période et fait ressortir les avantages d’une diversification entre diverses catégories d’actifs et régions.

Malgré l’assouplissement de la politique monétaire, les taux obligataires se sont inscrits en hausse, ce qui a nui aux rendements des titres à revenu fixe. En dépit d’une baisse de taux de 0,5 % de la Banque du Canada en octobre, plus importante que d’habitude, les taux d’intérêt ont augmenté en octobre, ce qui a pesé sur les rendements des titres à revenu fixe. L’amélioration des données économiques aux États-Unis et la diminution des attentes en matière de réduction des taux de la Fed ont contribué à la hausse des taux obligataires aux États-Unis et au Canada. Les obligations internationales à rendement élevé et les liquidités ont été les seules catégories de titres à revenu fixe à enregistrer des rendements positifs pour le mois.

Quelles sont nos recommandations pour la suite?

Réexaminez ce qui compte le plus, à savoir vos objectifs. La résilience des économies et des marchés américains et canadiens ne change pas à chaque élection américaine et votre stratégie de placement ne le devrait pas non plus. Vos buts et vos objectifs de placement devraient orienter la composition de votre portefeuille. Nous vous recommandons d’utiliser nos lignes directrices en matière de répartition stratégique de l’actif comme point de départ pour bâtir un portefeuille bien diversifié.

Tout d’abord, définissez la répartition stratégique de l’actif de votre portefeuille en fonction de vos objectifs financiers et de votre tolérance au risque. Songez ensuite à tenir compte des lignes directrices opportunistes ci-dessous pour tirer parti des occasions de portefeuille les plus favorables, en fonction de vos objectifs financiers.

Nous recommandons toujours de privilégier les actions, en particulier les actions américaines. À notre avis, l’assouplissement des politiques monétaires crée un contexte favorable pour les actions et les obligations. Toutefois, selon notre vision qui repose sur la poursuite de l’expansion économique américaine et la forte croissance des bénéfices des sociétés, les actions, en particulier les actions américaines à grande, moyenne ou petite capitalisation, sont les plus prometteuses.

Les actions américaines ont mieux fait que les actions étrangères et les actions canadiennes au cours des 12 derniers mois. La vigueur de la croissance économique et le ralentissement de l’inflation se sont traduits par une forte croissance des bénéfices des sociétés américaines à grande ou à moyenne capitalisation. Cette situation contraste avec celle du Canada et des régions à l’étranger, où la croissance de l’économie et des bénéfices des sociétés a été décevante.

Du côté des marchés étrangers, nous croyons que l’équilibre entre les risques et les occasions s’est amélioré pour les actions des marchés émergents. Les décideurs chinois ont annoncé plusieurs mesures de relance pour soutenir l’économie et le marché boursier du pays, qui connaissent un ralentissement. En réaction, les actions des marchés émergents se sont redressées de plus de 6 % en septembre.

Bien que l’élan de septembre n’ait pas été maintenu le mois dernier et que l’incertitude demeure quant à l’ampleur et au moment associés aux futures mesures de relance de la Chine, nous pensons que d’autres mesures de soutien suivront. Cela devrait étayer les actions des marchés émergents au cours des prochains mois.

Nous avons donc récemment relevé notre cible recommandée pour les actions des marchés émergents à un niveau neutre et sous-pondéré les actions des pays développés étrangers.

Songez à réorienter la répartition des obligations canadiennes de catégorie investissement de manière à privilégier les obligations à moyen et à long terme. Nous nous attendons à ce que la Banque du Canada continue de réduire ses taux au cours de la prochaine année. À notre avis, cette situation entraînera une pression à la hausse limitée sur les taux obligataires par rapport aux niveaux actuels et créera une occasion intéressante pour les obligations canadiennes de catégorie investissement à moyen et à long terme par rapport aux obligations à court terme et aux liquidités.

Les obligations à court terme et les liquidités jouent un rôle important dans un portefeuille, mais les surpondérer peut conduire à un rendement inférieur sur le long terme. Les liquidités ont été la catégorie de titres à revenu fixe la moins performante au cours des 12 derniers mois.

Comme la Banque du Canada abaisse ses taux, le taux de rendement des liquidités devrait diminuer au cours des prochains mois, ce qui réduira le potentiel de rendement. Nous recommandons aux investisseurs d’envisager de réduire les positions surpondérées en liquidités et en obligations à court terme et de se repositionner sur les obligations à moyen et long terme.

Positionnez les portefeuilles d’actions pour qu’ils profitent de l’élargissement du groupe de meneurs. Même si le rendement des marchés boursiers en 2023 a été caractérisé par un nombre de meneurs restreint, les titres technologiques américains à mégacapitalisation ayant enregistré des résultats supérieurs, cette année, le rendement a été équilibré à l’échelle des secteurs. Comme la Banque du Canada et la Fed ont assoupli leur politique monétaire et que les conditions économiques sont favorables, en particulier aux États-Unis, nous nous attendons à ce que le peloton de tête continue de s’élargir dans les mois à venir, ce qui profitera aux investisseurs dont la répartition sectorielle des actions est diversifiée.

Nous recommandons de surpondérer de façon opportune les produits industriels tout en sous-pondérant les matières. Le secteur des produits industriels a inscrit de solides rendements depuis le début de l’année aux États-Unis, mais a tiré de l’arrière au Canada. Nous croyons que ce secteur devrait profiter des réductions de taux des banques centrales mondiales et de la possibilité d’une reprise de la croissance mondiale au cours des prochains trimestres.

Le secteur des matières a été à la traîne aux États-Unis et les valorisations demeurent élevées par rapport aux niveaux passés. De plus, les matières font partie d’une poignée de secteurs de l’indice S&P 500 dont les bénéfices baisseraient en 2024. Bien que la remontée des prix des métaux précieux ait soutenu le secteur des matières au Canada plus récemment, nous croyons que les occasions sont plus intéressantes dans d’autres secteurs et recommandons une sous-pondération des matières.

Par ailleurs, nous avons récemment abaissé notre cible recommandée pour les services publics, qui passe de surpondérée à neutre, et relevé notre cible recommandée pour les services financiers, qui était sous-pondérée, et qui devient neutre. Les services publics sont un secteur sensible aux taux d’intérêt, et la combinaison de l’assouplissement des politiques des banques centrales et du ralentissement de l’inflation a donné lieu à des rendements élevés en 2024, tant aux États-Unis qu’au Canada. Toutefois, ce secteur a déjà connu une forte progression et nous nous attendons à ce que le rythme des gains ralentisse à l’avenir.

Dans le secteur des services financiers, nous croyons que les baisses de taux des banques centrales, la résilience économique et le solide bilan des consommateurs, en particulier aux États-Unis, ont amélioré les perspectives de ce secteur.

Nous sommes là pour vous aider

Discutez avec votre conseiller en investissement de la manière dont nos lignes directrices en matière de répartition stratégique de l’actif peuvent constituer une base solide pour bâtir un portefeuille adapté à vos objectifs à long terme. Songez ensuite à tenir compte de nos lignes directrices de répartition opportuniste du portefeuille pour tirer parti des occasions actuelles sur les marchés.

Si vous n’avez pas de conseiller en investissement et souhaitez élaborer une stratégie de placement qui cadre avec vos objectifs financiers, nous vous invitons à rencontrer un conseiller en investissement Edward Jones.

Lignes directrices en matière de répartition opportuniste de le portefeuillef

Nos conseils en matière de portefeuille opportuniste sont des conseils d'investissement opportuns fondés sur les conditions actuelles du marché et sur des perspectives à plus court terme. Nous pensons que l'intégration de ces conseils dans un portefeuille bien diversifié peut améliorer votre potentiel de rendement sans prendre de risques involontaires, ce qui contribue à aligner votre portefeuille sur vos objectifs de risque et de rendement. Nous recommandons tout d'abord d'examiner nos conseils en matière d'allocation d'actifs opportuniste afin de saisir les opportunités qui se présentent dans les différentes catégories d'actifs. Nous recommandons ensuite d'examiner les conseils opportunistes sur les secteurs d'actions et les obligations canadiennes de bonne qualité pour un positionnement plus complémentaire du portefeuille, le cas échéant.

 Strategic asset allocation guidance
Source: Edward Jones.

Lignes directrices en matière de répartition opportuniste de le portefeuillef

Nos conseils en matière de portefeuille opportuniste sont des conseils d'investissement opportuns fondés sur les conditions actuelles du marché et sur des perspectives à plus court terme. Nous pensons que l'intégration de ces conseils dans un portefeuille bien diversifié peut améliorer votre potentiel de rendement sans prendre de risques involontaires, ce qui contribue à aligner votre portefeuille sur vos objectifs de risque et de rendement. Nous recommandons tout d'abord d'examiner nos conseils en matière d'allocation d'actifs opportuniste afin de saisir les opportunités qui se présentent dans les différentes catégories d'actifs. Nous recommandons ensuite d'examiner les conseils opportunistes sur les secteurs d'actions et les obligations canadiennes de bonne qualité pour un positionnement plus complémentaire du portefeuille, le cas échéant.

 Opportunistic asset allocation guidance
Source: Edward Jones.
 Ce graphique montre les orientations sectorielles pour les secteurs suivants : services de communication, consommation discrétionnaire, consommation de base, énergie, services financiers, soins de santé, industrie, matériaux, immobilier, technologie et se
Source: Edward Jones
 Ce graphique montre les orientations des obligations canadiennes de qualité pour le risque de taux d'intérêt (duration) et le risque de crédit
Source: Edward Jones

Brock Weimer

Brock Weimer est analyste adjoint au sein de l’équipe Stratégie de placement. Il est responsable de l’analyse des données économiques, de l’évaluation des tendances du marché ainsi que du soutien à la mise au point de ressources qui aident les investisseurs à atteindre leurs objectifs financiers à long terme.

Lire la bio complète

Renseignements importants

Le rendement passé des marchés n’est pas garant du rendement futur.

Les placements en actions comportent des risques. La valeur de vos actions fluctuera et vous pourriez subir des pertes en capital. Les actions des sociétés à petite capitalisation ont tendance à être plus volatiles que celles de sociétés à grande capitalisation. Les placements sur les marchés internationaux et émergents comportent des risques spécifiques, notamment ceux liés aux fluctuations de change et à l’actualité politique et économique à l’étranger. Les cours des titres des marchés émergents peuvent être beaucoup plus volatils que ceux des titres des pays développés, et les risques de change et politiques sont accentués sur les marchés émergents.

La diversification n’est pas garante de profit et ne protège pas nécessairement contre les pertes dans un marché baissier.

Avant d’investir dans des obligations, vous devez comprendre les risques qui y sont liés, notamment le risque de crédit et le risque de marché. Tout placement en obligations est également assujetti à un risque de taux d’intérêt : si les taux d’intérêt montent, les cours obligataires peuvent baisser et l’investisseur peut subir une perte en capital si le titre est vendu avant la date d’échéance.

Cette information est fournie à titre général seulement et ne doit pas être interprétée comme un conseil en placement spécifique. Les investisseurs sont invités à prendre des décisions de placement fondées sur leurs objectifs de placement et leur situation financière spécifiques.