Un REER est-il toujours le meilleur choix pour la retraite?
Les régimes enregistrés d’épargne- retraite (REER) sont la pierre angulaire de la stratégie d’épargne- retraite de nombreux Canadiens.
Selon les données publiées par Statistique Canada en 2024, 21,7 % de l’ensemble des
déclarants en 2022 ont cotisé à un REER pour un montant médian record de 3 910 $1.
Même s’il ne fait aucun doute que les REER demeurent un excellent moyen d’épargner en vue de la retraite, d’autres outils existent. De plus, dans certaines situations, ces autres types de comptes peuvent être plus efficaces. Examinons quelques-uns des principaux avantages des REER, ainsi que les situations où ils fonctionnent le mieux et celles où ils ne sont pas optimaux.
Droits de cotisation disponibles
Vous obtenez des droits de cotisation à un REER en fonction du revenu que vous gagnez. En 2024, vous pouvez cotiser à hauteur de 18 % du revenu que vous avez gagné en 2023, moins les facteurs d’équivalence, jusqu’à concurrence de 31 560 $.
Si certains Canadiens disposent d’importants droits de cotisation inutilisés, bon nombre d’entre eux atteignent leur plafond chaque année. Le fait de cotiser au-delà du plafond entraîne une pénalité fiscale importante de 1 % par mois sur les cotisations excédentaires au-delà de 2 000 $. Par conséquent, si vous voulez épargner plus que ce que votre REER vous permet, vous devez chercher d’autres options.
Les comptes d’épargne libre d’impôt (CELI), bien qu’ils soient également assortis d’un plafond de cotisation, et les comptes non enregistrés sont des options à envisager pour l’épargne-retraite.
Déductions fiscales pour les cotisations
L’un des principaux facteurs qui incitent à cotiser à un REER chaque année est la déduction fiscale qui en découle. Le plein montant de vos cotisations REER est déductible de votre revenu imposable. Si votre taux d’imposition marginal est élevé, vous pourriez
récupérer jusqu’à 50 % de votre cotisation, soit en crédit d’impôt, soit directement en tant que remboursement d’impôt.
En général, le fait de payer moins d’impôt est une bonne chose. Toutefois, l’argent qui s’accumule dans votre REER est voué à en sortir un jour. Même si vous pouvez retirer de l’argent d’un REER en tout temps, votre REER arrive à échéance le 31 décembre de l’année de vos 71 ans, et les retraits deviennent alors inévitables. Les retraits d’un REER sont, en tout temps, entièrement imposables à votre taux d’imposition marginal, au moment où vous effectuez le retrait. Si votre revenu imposable lorsque vous cotisez à votre REER est plus élevé que lorsque vous retirez des fonds, le résultat net sera une économie d’impôt. Cependant, dans le cas inverse, c’est-à-dire si votre revenu imposable est plus élevé au moment de prendre votre retraite, il pourrait être intéressant pour vous d’épargner dans un autre type de compte pour votre retraite.
Croissance à imposition reportée
Les REER se caractérisent également par le fait que la croissance de l’argent dans le compte bénéficie d’un report d’impôt. Cela favorise fortement les rendements composés que vous pouvez obtenir dans un REER par rapport à un compte non enregistré.
Par exemple, supposons que votre taux d’imposition marginal est de 40 % et que vous investissez 10 000 $ dans un certificat de placement garanti (CPG) dans un REER et 10 000 $ dans
un CPG dans un compte non enregistré. Les deux CPG ont une durée d’un an et versent des intérêts de 4 %. Lorsque le CPG du REER arrive à échéance, vous pouvez conserver la totalité du revenu d’intérêts de 400 $ et le réinvestir comme vous le souhaitez. En revanche, lorsque le CPG du compte non enregistré arrive à échéance, vous devez payer 160 $ d’impôt et il ne vous reste que 240 $ à réinvestir.
Néanmoins, un autre aspect important doit être pris en compte. Certains types de revenus sont imposés de manière plus avantageuse que le revenu d’intérêts obtenu grâce à un CPG. Par exemple, les gains en capital et les dividendes des sociétés canadiennes sont imposés à des taux bas que les intérêts. Il peut donc être avantageux de détenir des placements comme des actions et des fonds d’actions dans un compte non enregistré et des placements générateurs d’intérêts comme des obligations et des CPG dans votre REER.
Cette stratégie est appelée « emplacement de l’actif », car l’endroit où vous détenez des actifs peut être aussi important que les actifs que vous détenez. Grâce à cette méthode, vous pouvez profiter de l’une des meilleures caractéristiques des REER, tout en préservant les avantages fiscaux qui découlent du revenu de placement que vous obtenez de certains types de comptes non enregistrés.
Avoir plusieurs comptes est souvent la meilleure solution
Les REER sont un élément important de la stratégie financière de nombreuses personnes, mais combiner les comptes vous aide à adapter votre stratégie à vos objectifs particuliers. Cette stratégie peut vous aider à tirer le meilleur parti de votre épargne-retraite. Ainsi, vous et votre conseiller Edward Jones pouvez travailler ensemble pour déterminer la combinaison la mieux adaptée à votre situation particulière.
Renseignements importants :
1 Source : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/240402/t002b-fra.htm
Edward Jones, ses employés et ses conseillers en investissement ne sont pas des spécialistes en planification successorale et ne peuvent fournir des conseils fiscaux ou juridiques. Vous devriez consulter votre avocat ou votre notaire spécialisé en planification successorale ou un conseiller fiscal qualifié relativement à votre situation.